vendredi 3 avril 2015

MARS 2015 I L'ARRIVEE DES JOURS PLUS CLEMENTS


Enfin, quelques rayons de soleil qui perçent ce ciel azur malgré le froid qui nous parcourt toujours le dos et nous fait courber l'échine à chaque sortie.  Le premier mars était la date que nous avions retenu pour mon accouchement mais puisque je fus déclenché deux semaines plus tôt, mars a apporté avec lui la convalescence après les douleurs.  Il m'a fallu tout un mois pour me remettre de cet accouchement et j'en garde toujours quelques séquelles.  Mais mon coeur est comblé de bonheur à chaque fois que je vois comment mon bébé grandit bien.  Cela fait sans aucun doute cliché mais je présume que c'est seulement lorsque l'on devient parent que l'on constate à quel point notre coeur peut déborder d'amour pour nos progénitures.  Partagés entre un état d'ivresse totale et de vulnérabilité absolue, de peur que quelque chose ne leur arrive.  Mais il est préférable de ne pas y songer et savourer les instants de tendresse, souvent furtifs, qui nous sont offerts.

Je dis souvent que lors de sa naissance, je n'ai pas eu la chance d'avoir ma fille sur moi pour lui faire immédiatement du peau-à-peau lorsque l'on me l'a sorti mais une fois à la maison, à chaque fois que je vois qu'elle veut à tout prix dormir sur mon ventre malgré mes maintes tentatives de la coucher dans son lit, ces moments si précieux remplacent ce manque que j'aurai pu éprouver lors de mon accouchement.  Sans doute parce que je suis disponible et que je lui consacre mes journées entières, je développe déjà petit-à-petit une relation fusionnelle avec ma fille.  Nous passons des journées entières seules lorsque Papa est au travail et pas une seule fois je l'entends chouiner.  Je joue avec elle, toujours posée sur mon ventre ou sur mes jambes, et je lui dépose des milliers de baisers au creux de la nuque et souvent je prends un plaisir fou à sentir son petit souffle au creux du mien.
Et je dis aussi vive l'allaitement qui contribue à instaurer cette relation entre les mamans et leurs bébés.

Le printemps annonce des balades, des aventures, de nouvelles découvertes à la fois pour elle et pour moi, des découvertes quant au monde mais aussi des découvertes de soi-même.  Je me suis lancée dans cet aventure qu'est la maternité avec beaucoup d'appréhension mais je suis ravie de constater que je me débrouille plutôt pas mal et que le plus important est que ma fille se porte à merveille.  Je vis dans un monde beigné de douceurs et que rien, hormis la fatalité, ne peut perturber. Je prends aussi conscience que devenir parent implique une notion très affutée du temps.  Chaque minute devient précieuse car un bébé a besoin d'attention et ne peut souffrir de notre absence au point d'être laissé pour compte.  Et puis, je suis de nouveau en cuisine.  J'y prends de nouveau du plaisir, plaisir qu'il m'a manqué lors de ma grossesse.  Du coup, après quelques clics sur internet, je fais une petite commande afin d'optimiser mon efficacité en pâtisserie.  Hâte de recevoir tout ça et de commencer à pâtisser comme une pro.
Puisque c'est désormais la saison de mes fruits et légumes préférés, passer du temps en cuisine me semble beaucoup plus appréciable.
Les balades tout en renifflant les floraisons en bordure de routes constituent néanmoins mon activité favorite. Le colza, les fleurs des arbres fruitiers, les mimosas, les renoncules, le lilas de californie, les pivoines, toutes ces belles choses en fleurs façonnent un printemps qui me sied.



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